1941-1945 : « Croisade » contre le bolchevisme ?

« Je vois bien la croisade, mais je ne vois pas les croisés. »

Mgr Tardini, sous-secrétaire d’État du pape Pie XII.

Et pourtant…

« De l’enfer de Stalingrad (novembre 1942) à l’enfer de Berlin (avril 1945), neuf cents jours s’écoulèrent, neuf cents jours d’épouvante, de lutte chaque fois plus désespérée, dans des souffrances horribles, au prix de la vie de plusieurs millions de jeunes garçons qui se firent délibérément écraser, broyer, pour essayer de contenir, malgré tout, les armées rouges dévalant de la Volga vers l’ouest de l’Europe. En 1940, entre l’irruption des Allemands à la frontière française près de Sedan et l’arrivée de ceux-ci à la mer du Nord, il se passa tout juste une semaine. Si les combattants européens du front de l’Est, parmi lesquels se trouvaient un demi-million de volontaires de vingt-huit pays non-allemands, avaient détalé avec la même vélocité, s’ils n’avaient pas opposé, pied à pied, au long de trois années de combats atroces, une résistance inhumaine et surhumaine à l’immense marée soviétique, l’Europe eût été perdue, submergée sans rémission dès la fin de 1943, ou au début de 1944, bien avant que le général Eisenhower eût conquis son premier pommier de Normandie. »

Léon Degrelle

« Une croisade, une guerre sainte pour la patrie et le peuple, pour la foi et l’Eglise, pour le Christ et sa Sainte Croix. »

Lettre pastorale de Mgr Michael Rackl, évêque d’Eichstätt (Bavière), septembre 1941.

« En cette heure, je dois adresser un mot de salut et de reconnaissance à nos soldats. Je tiens à leur exprimer notre gratitude pour la protection loyale qu’ils ont fourni pour le pays et à ses frontières au prix de souffrances indicibles et d’efforts surhumains. En particulier pour la défense contre les assauts du bolchevisme sans Dieu ! Et un mot de souvenir profond pour ceux qui, dans l’accomplissement de leur devoir, ont offert leur vie et la dernière goutte de sang pour leurs frères. Puissent ces efforts de sacrifices réussir à gagner pour nous une paix honorable et victorieuse. »

Mgr Clemens August von Galen, évêque de Münster (Westphalie), septembre 1944.

« Contre les puissances démoniaques, l’Archange Michel brandit son épée vengeresse, brillante et invincible, avec lui sont unis et marchent les vieux peuples chrétiens et civilisés qui défendent leur passé, leur avenir aux côtés des armées allemandes. […] Ce n’est pas seulement l’honneur militaire de la Patrie que la Légion [des Volontaires Français contre le bolchevisme] défend. N’oubliez pas que les Volontaires aident aussi à maintenir la puissance spirituelle de la France, et que, combattant pour leur famille et pour leur patrie, ils combattent en même temps pour la civilisation chrétienne de l’Occident menacée depuis longtemps par la barbarie communiste. […] Comme prêtre et comme Français, j’oserais dire que ces légionnaires se rangent parmi les meilleurs des fils de France. Placée à la pointe du combat décisif, notre Légion est l’illustration agissante de la France du Moyen Age, de notre France des cathédrales ressuscitées, et je dis, parce que j’en suis sûr, que ces soldats contribuent à préparer la grande renaissance française. En vérité, cette Légion constitue, à sa manière, une chevalerie nouvelle. Ces légionnaires sont les croisés du XXe siècle. Que leurs armes soient bénies ! Le tombeau du Christ sera délivré ! »

Cardinal Alfred Baudrillart, recteur de l’Institut Catholique de Paris, décembre 1941.

« C’est l’heure de choisir ! La France ne peut demeurer éternellement étrangère à ces remous qui brassent actuellement l’Europe et le monde : ou bien elle sera emportée dans le tourbillon bolchevique ou elle s’agrippera au roc que constitue la puissance allemande, défenseur de la civilisation européenne et chrétienne. […] Les Volontaires de la Légion Française contre le bolchevisme ont mieux fait encore puisqu’en bons Cyrénéens ils ont voulu prendre leur part de la croix et courageusement ils ont offert leurs vies pour favoriser le succès des troupes européennes sur les forces de l’anarchie et de la révolution. »

Chanoine Lucien Polimann, croix-de-guerre 14-18 et député de la Meuse, décembre 1943.

« J’estimerais renier mon sacerdoce si je n’approuvais ici hautement la guerre contre le bolchevisme, qui veut étouffer et anéantir des siècles de civilisation chrétienne pour édifier sur ses ruines le règne de la Matière et de la Bête. Comme jadis, au temps de la foi héroïque, les rois de France et les empereurs d’Allemagne allaient coude à coude et au cri de « Dieu le veut ! » défendre contre l’Infidèle les lieux sanctifiés par la vie et la mort du Christ, des Français, renouvelant le geste des Croisés du moyen âge et héritiers de leur idéal chrétien, se joignent spontanément à cette heure, à l’armée du Reich pour lutter contre la barbarie et accomplir une œuvre qui sera salvatrice de l’Europe. »

Le vieux curé de Médis, village de Charente-Maritime, lors d’une messe pour deux soldats de la LVF tombés sur le front de l’Est, 13 février 1944.

« Il y a la chrétienté, il y a la France très chrétienne à sauver. Si nous ne vainquons pas, c’est la chrétienté submergée, c’est la France livrée aux chiens, à l’ours moscovite, aux léopards avides (vous savez lesquels). C’est le ciel de la chrétienté, le ciel de la France d’où serait bannie la divine lumière du divin soleil, où ne serait plus que la froide lueur des étoiles sans rayonnement des banques yankees. Jeunesse de France, veux-tu cela ? »

Mgr Jean de Mayol de Lupé, aumônier de la LVF puis de la division SS Charlemagne, avril 1944.

« C’est le combat de Dieu, celui des forces du bien contre les forces du mal que nous menons. »

« Nous nous tournons souvent vers Dieu, notre seul soutien et notre grand consolateur. Nous récitons avec ferveur des prières en commun, lorsque nous avons la joie d’entendre la messe, ce qui est rare, ou, ce qui est, hélas ! plus fréquent, lorsque nous sommes réunis autour d’un des nôtres au petit cimetière français de Smorki, où reposent tant de braves que protège la Croix du Rédempteur de l’Humanité. »

Jean Bassompierre, capitaine de la LVF puis de la division SS Charlemagne ; fusillé en 1948, ces derniers mots furent « Que Dieu protège la France ! »

« Mais je crois pouvoir affirmer que l’attrait auquel j’ai obéi ce fut de servir mon pays en combattant pour lui en son nom, l’ennemi premier, le bolchevisme, l’adversaire de Dieu et des hommes. » « Rappelez-vous que si je tombe au combat, ce sera pour défendre notre Dieu, notre France, contre ses pires ennemis. »

Bernard de Polignac, sergent de la LVF, mort au combat le 11 août 1943 à l’âge de 23 ans.

« Maintenant nous sommes sûrs de la victoire, car quand nous partons, nous portons tous « Dieu avec nous » dans le cœur et sur notre ceinturon. »

Lettre d’un volontaire de la LVF faisant allusion à la devise « Gott mit uns » (Dieu avec nous) inscrite sur les ceinturons des soldats de la Wehrmacht.

« Sans doute avions-nous été matériellement vaincus. Nous étions dispersés, persécutés aux quatre coins de l’Europe. Mais nous pouvions regarder l’avenir la tête haute. L’Histoire pèse les mérites des hommes. Au-dessus des abjections terrestres, nous avions tendu notre jeunesse vers une immolation totale. Nous avions lutté pour l’Europe, sa foi, sa civilisation. Nous avions été jusqu’au bout de la sincérité et du sacrifice. Tôt ou tard, l’Europe et le monde devraient reconnaître la justesse de notre cause et la pureté de notre don. Car la haine meurt, meurt étouffée par sa bêtise et par sa bassesse. Mais la grandeur est éternelle. Et nous avions vécu dans la grandeur ! »

Léon Degrelle.