30ème anniversaire de la Loi Gayssot

Je vous partage ci-dessous un article de Quentin Douté, Conseiller national du Parti de la France, relatif au 30ème anniversaire de la scélérate loi Gayssot.

En ce 13 juillet 2020, nous « fêtons » les 30 ans de la loi Gayssot, présentée par un député communiste pour renforcer la législation anti-raciste (loi Pleven de 1972) et surtout interdire le révisionnisme historique concernant la Seconde Guerre Mondiale.

Cette loi, votée par une assemblée nationale de gauche, fut combattue à l’époque par la droite libérale au nom de la liberté d’expression : Jacques Chirac, François Fillon ou Jean-Louis Debré, pour ne citer qu’eux, s’y opposèrent. De nombreuses personnalités (comme Robert Badinter) et de nombreux historiens (Pierre Vidal-Naquet, Pierre Nora, François Furet), pourtant anti-révisionnistes, s’y opposèrent aussi en faisant valoir que ce n’était pas à la loi de définir la vérité historique, mettant en garde contre la tentation d’une « vérité officielle » définie et imposée par l’État sous peine de sanctions, digne d’un système orwellien, crainte qui s’est avérée parfaitement justifiée.

Néanmoins, une fois la droite revenue au pouvoir, non seulement elle ne revint pas sur cette loi en vertu de l’effet cliquet dont elle a l’habitude, mais elle la défendit au nom du combat contre le racisme et l’antisémitisme. Le Front National fut longtemps le seul grand parti demandant son abrogation, mais Marine Le Pen abandonna cette position à l’occasion de la campagne présidentielle de 2017 : ce fut un gage de plus donné au Système dans le cadre de la fameuse « dédiabolisation ».

On peut en effet se poser la question de l’intérêt que peut présenter pour un parti politique la demande de l’abrogation de cette loi. Au sein même de la droite nationale, certains constatent que le sujet, en plus d’être dangereux médiatiquement, indiffère la majorité des électeurs et se demandent s’il ne serait pas mieux de mettre cela sous le tapis et de se préoccuper plutôt de ce qui inquiète le Français moyen : immigration, insécurité, chômage, etc.

Pourtant, loin d’être un sujet dépassé (et politiquement gênant) sans rapport avec les problèmes actuels, la question du révisionnisme touche au contraire aux sources mêmes de la véritable crise de civilisation que nous vivons. Il est intéressant de constater que (presque) tout ce qui nous arrive avait été prévu (on devrait même dire prophétisé) dès 1948 par Maurice Bardèche dans son livre Nuremberg ou la Terre promise, montrant les conséquences des décisions du Tribunal militaire international de Nuremberg (dont la loi Gayssot nous oblige à approuver les conclusions). On nous excusera ici de longuement le citer, mais cela en vaut la peine :

« Le monde est désormais démocratique à perpétuité. Il est démocratique par décision de justice. Désormais un précédent judiciaire pèse sur toute espèce de renaissance nationale. »

« La décision de Nuremberg consiste donc à faire une sélection préalable entre les partis. Les uns sont légitimes et les autres suspects. Les uns sont dans la ligne de l’esprit démocratique et ils ont le droit en conséquence de prendre le pouvoir […]. Les autres, au contraire, n’ont pas le droit au pouvoir et par conséquent il est inutile qu’ils existent : il est entendu qu’ils contiennent en germe toutes sortes de crimes contre la paix et l’humanité. »

« La condamnation du parti national-socialiste va beaucoup plus loin qu’elle n’en a l’air. Elle atteint, en réalité, toutes les formes solides, toutes les formes géologiques de la vie politique. Toute nation, tout parti qui se souviennent du sol, de la tradition, du métier, de la race sont suspects. Quiconque se réclame du droit du premier occupant et atteste des choses aussi évidentes que la propriété de la cité offense une morale universelle qui nie le droit des peuples à rédiger leurs lois. Ce ne sont pas les Allemands seulement, c’est nous tous qui sommes dépossédés. »

« Nous vivions jusqu’ici dans un univers solide dont les générations avaient déposé l’une après l’autre les stratifications. Tout était clair : le père était le père, la loi était la loi, l’étranger était l’étranger. On avait le droit de dire que la loi était dure, mais elle était la loi. Aujourd’hui ces bases certaines de la vie politique sont frappées d’anathème. Car ces vérités constituent le programme d’un parti raciste condamné au tribunal de l’humanité. En échange, l’étranger nous recommande un univers selon ses rêves. Il n’y a plus de frontières, il n’y a plus de cités. D’un bout à l’autre du continent, les lois sont les mêmes, et aussi les passeports, et aussi les juges, et aussi les monnaies. »

« Cet homme de la terre et des cités, cet homme qui est l’homme depuis qu’il y a des peuples et des cités, c’est lui précisément que Nuremberg condamne et répudie. Car la loi nouvelle lui dit : « Tu seras citoyen du monde, tu vas être toi aussi empaqueté et déshydraté, tu n’écouteras plus le bruissement de tes arbres et la voix de tes cloches, mais tu apprendras à entendre la voix de la conscience universelle, secoue la terre de tes souliers, paysan, cette terre n’est plus rien, elle salit, elle embarrasse, elle empêche de faire de jolis emballages. Les temps modernes sont venus. Écoute la voix des temps modernes. Le manœuvre polonais qui change d’embauche douze fois par an est le même homme que toi, le fripier juif qui vient d’arriver de Korotcha ou de Jitomir est le même homme que toi, ils ont les mêmes droits que toi sur ta terre et sur ta ville, respecte le nègre, ô paysan. Ils ont les mêmes droits que toi et tu leur feras place à ta table et ils entreront au conseil où ils t’apprendront ce que dit la conscience universelle que tu n’entends pas encore aussi bien qu’il faudrait. Et leurs fils seront des messieurs et ils seront établis juges sur tes fils, ils gouverneront ta ville et ils achèteront ton champ, car la conscience universelle leur donne expressément tous ces droits. »

« Car telle est, en vérité, la condition de l’homme après la déposition des patries. On soutient par pression les régimes qui ouvrent largement la cité à l’étranger. On exige que ces étrangers reçoivent les mêmes droits que les habitants du pays et on condamne solennellement toute tentative de discrimination. Puis on ne reconnaît pour régulière qu’une manière d’opiner purement numérique. Avec ce système, quelle cité ne sera pas, en un temps donné, soumise par une conquête pacifique, submergée par une occupation sans uniforme et offerte finalement au règne de l’étranger ? Le point final est atteint ici. Les différences nationales seront peu à peu laminées. La loi internationale s’installera d’autant mieux que la loi indigène n’aura plus de défenseurs. Les gérances nationales que nous décrivions tout à l’heure prennent dans cette perspective leur véritable signification : les États ne seront plus que les arrondissements administratifs d’un seul Empire. »

Plus de soixante-dix ans plus tard, on ne peut que constater qu’il a eu malheureusement raison. C’est par ce chantage perpétuel au racisme, à l’antisémitisme et au fascisme, la non-discrimination s’imposant comme un dogme, que le Grand Remplacement se fait sous nos yeux, nos mœurs dégénèrent en-deçà de celles du paganisme antique, et tout cela avec la bénédiction du Nouvel Ordre Mondial bâti par les vainqueurs de 1945 (Vincent Reynouard a d’ailleurs très bien résumé cela dans une vidéo récente au titre explicite : « D’Auschwitz à Black Lives Matter »). Combattre cette décadence tout en se défendant sans arrêt de toute proximité idéologique avec les vaincus de la dernière guerre nous condamne à la défensive perpétuelle, à être honteux de nous-mêmes et toujours attachés à donner des gages à nos ennemis, qui n’en ont cure et continueront de toute manière la si utile reductio ad hitlerum. La dédiabolisation prônée par certains n’aboutit qu’à nous renier par morceaux, pour finir, comme la droite « républicaine », par ne plus remettre en cause les lois auparavant combattues, par exemple l’évolution du RN sur le « mariage » des invertis).

Si l’abrogation de la loi Gayssot est loin d’être la priorité pour les Français « normaux », elle doit néanmoins nous permettre de sortir de ce « monde clos du mensonge » évoqué par le même Bardèche dans sa Lettre à François Mauriac, sans cela aucune véritable renaissance nationale ne sera possible car nous serons toujours tenus par la crainte d’être assimilés au « mal absolu ». Le Parti de la France représentant le Front National « canal historique », celui qui n’a pas peur de dire la vérité aux Français, c’est fort logiquement qu’il contient dans son programme l’abrogation pure et simple de la loi Gayssot et la défense de la libre recherche historique. C’est pour cela que notre président Thomas Joly, au dernier congrès du PdF de 2019, parlant des «  lois liberticides Pleven-Gayssot qui entravent gravement le libre débat politique, historique et sociétal », a ajouté : « D’ailleurs, j’en prends l’engagement ici devant vous, le jour où le Parti de la France arrivera au pouvoir, notre première mesure sera d’abroger ces lois scélérates qui servent de socle à la république cosmopolite. »