Réponse à Adrien Abauzit

Par l’abbé Du Thail :

Dans une vidéo publiée le 25 septembre 2023, maître Adrien Abauzit, avocat de son état, prétend
réfuter le petit livre que nous avons écrit avec Bruno Hirout, Contre le sédévacantisme. Comme à
son habitude, maître Abauzit fait preuve d’une assurance déconcertante malgré son absence totale de
formation théologique, et il n’hésite pas à qualifier notre ouvrage de « gag » dont le niveau serait
« affligeant » et les arguments jamais développés, faisant preuve d’un remarquable sens de
l’inversion accusatoire. En réalité, comme nous allons le voir, il n’a visiblement même pas été
capable de lire correctement cette modeste brochure sans prétention de 42 pages.

Dans un premier temps, commençons par relever les erreurs tout à fait factuelles commises par le sieur Abauzit :

  • il prétend ainsi que l’on ne cite aucun texte du magistère : or, page 12, nous citons la lettre apostolique Apostolicae Curae du pape Léon XIII et, page 35, la constitution dogmatique Pastor Aeternus du Bienheureux pape Pie IX, mais il est vrai que, citant un certain nombre d’autres textes dont la Sainte Bible et la Somme théologique de Saint Thomas d’Aquin, ou encore le très classique Dictionnaire de Théologie Catholique, nous n’avons pas éprouvé le besoin physique de citer une encyclique à chaque page, cette brochure n’étant pas faite pour être une bibliographie contenant toutes nos lectures ;
  • selon lui, nous affirmons que les sédévacantistes s’appuient principalement sur Saint Robert Bellarmin : or nous pouvons lire dans notre texte « ils s’appuient notamment sur une citation de Saint Robert Bellarmin », donc soit M. Abauzit a séché les cours de français et ne connaît pas la différence entre « principalement » et « notamment », soit il faut se cotiser pour lui acheter une paire de lunettes ;
  • il prétend que je ne donne aucune source sur la condamnation du pape Honorius et que je ne développe rien à ce propos, pourtant nous pouvons lire page 11 : « le pape Honorius Ier, condamné après sa mort par le concile de Constantinople (681, condamnation confirmée deux ans plus tard par le pape Saint Léon II), comme hérétique monothéliste », et à la même page en note « Pour ceux qui, à la suite d’historiens ultramontains peu scrupuleux, nient purement et simplement l’existence de cette condamnation, outre le fait qu’elle fut mentionnée au bréviaire jusqu’au XVIe siècle, on peut citer le fait qu’au IVe concile de Constantinople (869-870), le pape Adrien II, pourtant en pleine polémique contre les Orientaux, reconnaît sans problème ce fait historique. » ; pages 29-30 : « Le cas le plus net est celui du pape Honorius (625-638). Là encore, jusqu’au XVIe siècle, les faits sont reconnus mais, alors que pour des raisons évidentes ils sont souvent rappelés en Orient, ils sont assez oubliés en Occident. Pour autant, les documents officiels de l’Eglise, notamment sa liturgie (liber pontificalis), rappellent les faits. De quoi s’agit-il ? De rien moins que la condamnation posthume d’un pape par le IIIe concile de Constantinople, VIe concile œcuménique de l’Église catholique (681) et sa confirmation deux ans plus tard par le pape Saint Léon II (682- 683). Est-il anathème comme hérétique (monothéliste en l’occurrence) ou comme favorisant l’hérésie ? Ce sera là un grand débat qu’il serait trop long d’exposer ici. La réalité de la condamnation sera tout simplement niée par le cardinal Baronius au XVIe siècle, thèse reprise notamment par saint Robert Bellarmin [et Saint Alphonse de Liguori, comme le mentionne M. Abauzit]. Cette défense hasardeuse, aux arguments assez grotesques, sera abandonnée par la suite par la plupart des ultramontains devant les progrès de la recherche historique, ceux-ci recentrant le débat sur la nature exacte de la condamnation. » ; en note de la page 30, nous lisons « Pour plus de détail sur le cas Honorius, voir DTC [Dictionnaire de Théologie Catholique] tome 7, pages 93 à 132. » Nous invitons donc maître Abauzit à se reporter là-dessus aux pages indiquées du DTC, et nous lui conseillons à l’avenir de lire les notes de bas de page s’il cherche des sources, c’est une technique assez connue…
  • d’autres erreurs sont plus anecdotiques, mais révélatrices d’une certaine légèreté : il parle de l’abbé Christophe Héry comme d’un prêtre de la Fraternité Saint-Pie X, or cela fait près de vingt ans qu’il l’a quittée, étant depuis devenu l’un des membres fondateurs de l’Institut du Bon Pasteur ; il prête à Bruno Hirout une expression de l’abbé Héry à propos de Saint Paul contre Saint Pierre, alors que les guillemets signifient bien qu’il s’agit d’une citation ; enfin, il affirme péremptoirement que je suis clerc diocésain, et qu’ainsi mon titre d’abbé est à mettre entre guillemets car ordonné par un évêque issu du nouveau rite, or il existe un peu partout en France des prêtres diocésains ordonnés par des évêques de la lignée de Mgr Lefebvre, si M. Abauzit veut des exemples, nous pouvons facilement lui en donner.

Ceci étant dit, venons-en aux arguments de fond. L’erreur fondamentale de maître Abauzit, et la matrice de sa vision erronée, est sa mauvaise compréhension de l’infaillibilité pontificale. Pourtant, le magistère dont il est si friand est absolument clair là-dessus, et on lit dans la constitution dogmatique Pastor Aeternus du concile Vatican I : « nous enseignons et définissons comme un dogme révélé de Dieu : Le Pontife romain, lorsqu’il parle ex cathedra, c’est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu’une doctrine sur la foi ou les mœurs doit être tenue par toute l’Église, jouit, par l’assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue son Église, lorsqu’elle définit la doctrine sur la foi et les mœurs. Par conséquent, ces définitions du Pontife romain sont irréformables par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l’Église. » Comme tous ceux qui ont fait un minimum d’études théologiques le savent, l’infaillibilité pontificale requiert donc des conditions strictes et cumulatives : le pape doit s’exprimer ex cathedra, il doit s’agir d’une définition, d’une doctrine sur la foi ou les mœurs, et avoir l’intention d’obliger tous les fidèles. Si une seule de ces quatre conditions manquent, il ne s’agit pas d’un texte infaillible, ce qui relève d’ailleurs du simple bon sens : quand on donne des conditions à quelque chose, si ces conditions ne sont pas réunies cette chose n’a pas lieu. Pastor Aeternus précise par ailleurs, à l’intention des futures erreurs sédévacantistes comme modernistes : « Car le Saint Esprit n’a pas été promis aux successeurs de Pierre pour qu’ils fassent connaître, sous sa révélation, une nouvelle doctrine, mais pour qu’avec son assistance ils gardent saintement et exposent fidèlement la révélation transmise par les Apôtres, c’est-à-dire le dépôt de la foi. »

De ce caractère restrictif de l’infaillibilité pontificale découle une autre vérité ignorée de maître Abauzit : les degrés d’autorité du magistère. En effet, notre contradicteur ne cesse de parler du magistère et de citer le moindre bout de texte comme s’il s’agissait d’une sentence infaillible, mais sait-il seulement que l’on distingue le magistère pontifical, le magistère épiscopal et le magistère universel ? Connaît-il la différence entre le magistère infaillible, le magistère authentique et le magistère simple ? Toutes ces nuances sont totalement absentes de son discours et si, contre toute apparence, il les connaît (ce qu’on lui souhaite), il ne tient visiblement pas compte de ces différences et des différents degrés d’assentiment requis. Cette absence de nuance explique son embarras devant la citation d’Adrien VI sur le pape hérétique, texte qui, même s’il est réédité sous son pontificat, reste celui d’un théologien privé, qu’il est bien libre de contredire sans avoir besoin de démontrer qu’Adrien VI avait désapprouvé cette réédition, fait étonnant et peu étayé par son obscur auteur du XIXe siècle, dont l’affirmation semble venir bien plus des débats de son époque que de la vérité historique du XVIe siècle.

Autre erreur fondamentale de maître Abauzit, sa conception totalement faussée de l’obéissance. Il s’exclame et s’insurge contre l’affirmation de Bruno Hirout sur la désobéissance permise en certains cas par la doctrine catholique, brandissant contre lui la bulle Unam Sanctam de Boniface VIII qui affirme : « nous déclarons, disons et définissons qu’il est absolument nécessaire au salut, pour toute créature humaine, d’être soumise au pontife romain. » Le sieur Abauzit aurait mieux fait de tourner quelques pages et de lire notre petit chapitre sur Savonarole, excommunié par le pape Alexandre VI et dont son lointain successeur Pie XII disait : « un homme qui aimait passionnément l’Église, qui vénérait le Vicaire du Christ même quand il s’appelait Alexandre VI, auquel il fut sans doute le seul à être véritablement fidèle. » Oui, vous avez bien lu, le pape Pie XII, dernier pape reconnu comme tel par M. Abauzit et tous ceux de son espèce, affirme d’un prêtre excommunié par un pape, condamné à mort et brûlé sur le bûcher sur son ordre, qu’il fut le seul à lui être véritablement fidèle. Cela s’explique par un concept de droit que maître Abauzit doit bien connaître : la hiérarchie des normes. Le fait de ne pas observer une norme inférieure car elle contredit une norme supérieure pourra avoir l’apparence d’une insoumission et d’une désobéissance, mais au contraire il s’agit de la véritable obéissance, celle dont déjà Sophocle faisait l’apologie dans son Antigone, et qu’évoquaient Saint Pierre et les Apôtres en disant « Il faut plutôt obéir à Dieu qu’aux hommes » (Actes des Apôtres 5, 29). Notons au passage que cette vérité est illustrée dans la Somme théologique de Saint Thomas d’Aquin par l’exemple de Saint Paul face à Saint Pierre dans l’Épître aux Galates (note1), donc d’une opposition à un pape qui, quoi qu’en dise maître Abauzit, n’était tout de même pas à fleuret moucheté puisque Saint Paul affirme du premier pape « qu’il était répréhensible » et « qu’il ne marchait pas droit selon la vérité de l’Evangile » (note 2). Saint Paul était-il désobéissant, rebelle, insoumis ? En apparence, oui, et cela était même très osé pour un ancien persécuteur face au chef des Apôtres : et pourtant, comme Savonarole, c’était lui qui était réellement fidèle.

Plus anecdotique mais là encore révélateur est son propos sur Jean XXII : M. Abauzit croit nous apprendre que sa position n’était pas encore condamnable à son époque. Signalons-lui d’abord qu’une fois encore, sa lecture trop hâtive et partielle lui a fait manquer ce propos explicite de notre ouvrage : « Mentionnons rapidement aussi l’erreur théologique du pape Jean XXII sur la vision béatifique à propos d’un point dogmatique non encore défini mais où il dut se rétracter devant l’opposition soulevée. Son erreur sera par la suite contredite solennellement et traitée comme hérétique : si on ne peut dire qu’il ait été volontairement hérétique, il n’en reste pas moins qu’il s’est trompé gravement sur une question de foi. » Ajoutons au passage que, si M. Abauzit avait vécu en 1331, il aurait enseigné d’autorité la position de Jean XXII même si celle-ci contredisait l’enseignement traditionnel commun, sous prétexte qu’il s’agit du pape et d’un point non encore défini de manière définitive, et il aurait dû se rétracter quelques années plus tard.

Sur la question du pape hérétique, qui est pour M. Abauzit une hérésie niant le dogme de l’infaillibilité pontificale, là encore une lecture plus attentive lui aurait permis d’enlever les écailles de ses yeux : « Au Moyen Age, la possibilité pour un pape de tomber dans l’erreur, voire dans l’hérésie, était envisagée naturellement par les théologiens. Le décret de Gratien (base du corpus de droit canonique), au XIIe siècle, reprend une sentence plus ancienne et attribuée à Saint Boniface de Mayence (mort en 754) envisageant cette possibilité ; de même au siècle suivant pour le pape Innocent III (1198-1216), pourtant grand défenseur de l’autorité pontificale. Ce fait est reconnu par le très ultramontain Dictionnaire de Théologie Catholique (DTC), « les canonistes des XIIe et XIIIe siècles, connaissent et commentent le texte de Gratien. Tous admettent sans difficulté que le pape peut tomber dans l’hérésie comme dans toute autre faute grave ; ils se préoccupent seulement de rechercher pourquoi et dans quelles conditions il peut, dans ce cas, être jugé par l’Église. » Cette doctrine se maintient sans contestation jusqu’au XVIe siècle (citons le cardinal Juan de Torquemada au XVe et le cardinal Cajetan au XVIe). Ce n’est qu’à la Renaissance qu’un théologien néerlandais, Albert Pighi (1490-1542), avance pour la première fois l’impossibilité d’un pape hérétique en raison des promesses faites par Notre Seigneur à saint Pierre (Math. 16,18) et il avance comme un fait providentiel confirmant sa thèse qu’aucun pape n’ait été hérétique dans l’Histoire. Si certains grands théologiens ont par la suite soutenu cette thèse (comme saint Robert Bellarmin et Suarez), il faut noter qu’ils ne la considéraient que comme probable et non de foi ; d’autres au contraire la contredirent totalement (comme le dominicain espagnol Melchior Cano), s’appuyant sur la doctrine faisant autorité jusque-là et sur les exemples historiques. […] La question de la possibilité du pape hérétique reste en réalité ouverte et n’a jamais été tranchée solennellement. La position des théologiens médiévaux envisageant cette possibilité restait « commune » au XVIIe siècle selon Suarez, « la plus commune » au XVIIIe siècle selon Billuart, et continuait d’être défendue au XXe siècle par un théologien de l’envergure du père Garrigou- Lagrange. Le Dictionnaire de Théologie Catholique, dont nous avons déjà évoqué l’ultramontanisme, ne pouvait que reconnaître cet état de fait (voir tome 7 pages 1714 à 1717). Si, personnellement, nous défendons volontiers la thèse des théologiens médiévaux, de Cajetan, Jean de Saint-Thomas, Billuart, Garrigou-Lagrange, etc., nous ne prétendons absolument pas en faire une question de foi, tranchée définitivement, il serait bon que les sédévacantistes en fassent de même. »

Précisons aussi au sujet de l’appartenance à l’Église qui, selon maître Abauzit, rendrait impossible la présence de tant de modernistes à tous les niveaux de la hiérarchie, le père Garrigou-Lagrange, théologien autrement plus éminent que notre cher avocat sédévacantiste, explique : « En bref, comme le dit Billuart, le pape est constitué membre de l’Église par sa foi personnelle, qu’il peut perdre, et tête de l’Église visible par la juridiction et le pouvoir qui peuvent coexister avec l’hérésie interne. L’Église apparaîtra toujours visible comme une réunion de membres placés sous une tête visible, à savoir le pontife romain, bien que certains de ceux qui apparaissent être membres de l’Église puissent être des hérétiques intérieurs. Il faut donc conclure que les hérétiques occultes ne sont que des membres apparents de l’Église, qu’ils professent extérieurement et visiblement être la vraie. » (note3)

Enfin, sur la validité des nouveaux rites : pour la messe, le fait de ne plus isoler les paroles de la consécration dans le missel est en soi éminemment condamnable car rendant tout plus ambiguë, mais cela ne suffit pas à rendre invalide la messe ; quand à l’absence très dommageable de l’offertoire, celui-ci n’étant ni matière ni forme du sacrement ne risque pas non plus d’invalider la messe, d’autant plus que l’offertoire romain de la messe de Saint Pie V est plus tardif que les autres textes de la messe puisqu’il ne remonte « qu’à » l’époque carolingienne, et nous rassurons tout de suite M. Abauzit, les messes des siècles antérieurs étaient déjà valides.

Quand au sacre épiscopal, comme l’expliquait l’abbé Philippe Laguérie : « Il est évident, et démontré à présent, que la forme du Pontifical traditionnel est bien plus récente, parce que moyenâgeuse, que la nouvelle formule de Paul VI, qui est apostolique. Cette dernière est évidemment la plus traditionnelle qui soit. Elle est celle de l’Église d’Antioche depuis 2000 ans, celle aussi de l’Église d’Alexandrie depuis la même époque, et, il est à peu près certain aujourd’hui, qu’elle était celle de l’Église Romaine à la même époque. (cf Liber Sacramentorum de Saint Hippolyte de l’Église Romaine Elle- même). Deux conditions sont requises pour la validité de la forme d’une consécration épiscopale, en plus de la matière qui est l’imposition des mains : L’onction (ou descente) du Saint Esprit et la Grâce spéciale qu’Il opère dans le sujet (cf Pie XII Sacramentum Ordinis 1947). Par l’expression « Spiritum principalem » invoquée par le nouveau rite (qui est, on l’a compris, le plus ancien) sur la tête de l’élu, auquel on impose les mains, est signifiée à la fois, et la puissance de l’Esprit Saint, et le pouvoir de Prince de l’Église conféré à l’ordinand. Il n’y manque rien. D’autant que le nouveau rite précise dans la forme sacramentelle même, que cet esprit qui fait les Princes est « Celui-là même que le Christ conféra aux apôtres pour qu’ils établissent en tout lieu les églises à la Gloire de Son Nom ». Il n’y a évidemment aucun doute sur l’ancien rite, qui se contentait pourtant de demander au Seigneur d’étendre la dignité sacerdotale du sujet… ce qui reconnaissons-le, est bien plus flou que la forme du nouveau rite. En dehors de toute polémique et, toutes choses égales par ailleurs, le nouveau rite de consécration est bien plus clair que l’ancien. Ceux qui contestent sa validité devraient nous expliquer comment ni Saint Athanase, ni Saint Cyrille, ni Saint Barsès ….ne furent jamais que de pieux laïcs ! » (note 4) Nous ajoutons néanmoins que l’ancienneté de la formule utilisée ne justifie absolument pas le bien-fondé d’une réforme éprise d’archéologisme et d’un complexe d’infériorité par rapport aux Orientaux, mais cela n’enlève rien à la validité du rite.

Ainsi, il nous semble ne rien oublier des arguments de M. Abauzit, que nous avons écouté avec beaucoup plus d’attention que celle qu’il daigna donner pour lire en diagonale notre modeste ouvrage avant son émission. Il affirmait que nous étions mal informés et que nous n’avions pas creusé le sujet, nous lui retournons volontiers le compliment, et l’encourageons à sortir de sa poubelle ce pauvre petit livre sans prétention mais qu’il a totalement échoué à réfuter. Nous ne nous prétendons pas grand théologiens, mais, contrairement à maître Abauzit, nous étudions tout de même la théologie : ce monsieur présentant de sérieuses lacunes dans ce domaine, nous l’incitons à cesser de se prendre pour un docteur de l’Église et à défendre ses convictions avec un peu plus d’humilité. Il nous propose, ou plutôt provoque en débat avec Bruno Hirout : notre éditeur et ami fera ce que bon lui semblera, il n’est tenu à rien vis-à-vis de maître Abauzit, mais pour ma part, je ne débattrais que dans un climat de respect mutuel et d’honnêteté intellectuelle, dispositions que je ne perçois pas tellement aujourd’hui chez notre contradicteur. Néanmoins, si celui-ci souhaite me contacter, il est libre de s’adresser aux éditions Saint-Barthélemy qui lui donneront les moyens de le faire. Encore une dernière réfutation d’erreur : nous n’avons nullement l’intention de faire des podcasts sur le sédévacantisme, qui en soi est loin d’être une obsession chez nous, il y a bien d’autres sujets qui nous intéressent davantage, M. Abauzit peut donc dormir tranquille.

Pour finir, nous le remercions des prières qu’il demande pour nous, elles se retourneront contre leurs auteurs pour leur enlever leurs écailles des yeux, enfin contre en apparence, car en réalité elles seront pour eux puisque pour leur bien et leur salut, que je leur souhaite de tout cœur.

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Note 1 : Somme théologique, IIa IIae q.33 art.4.

Note 2 : Épître de saint Paul aux Galates 2, 11-14

Note 3 : De Christo Salvatore, 1946, citation reprise par Dominicus dans Le sédévacantisme

Note 4 : Blog de l’abbé Laguérie, 6 février 2007