La fête des morts

Des hommes et des enfants déguisés en monstres et des femmes déguisées en filles de joie fêtent Halloween ce 31 octobre.

Halloween est une fête étrangère à la France catholique, c’est-à-dire à la France de toujours.

Ce que notre belle civilisation célèbre les 1er novembre et 2 novembre, c’est la Toussaint et la fête des morts.

Dans la civilisation catholique, nous ne fêtons pas nos morts en nous goinfrant de sucreries ni en déambulant dans les rues vêtus de guenilles, mais en fleurissant les tombes de nos défunts et en priant pour eux. La fête des morts est célébrée par les catholiques le 2 novembre, le lendemain de la Toussaint.

L’abbé Drioux, docteur en théologie, explique que la fête de tous les saints semblait, en effet, appeler tout naturellement la commémoration générale des morts. Car si l’on avait éprouvé le besoin de comprendre dans une solennité collective tous les saints dont on ne connaît pas les noms et qui peuvent être l’objet d’un culte particulier, on devait également désirer réunir dans une même commémoration générale tous les chrétiens qui meurent sans qu’il soit possible de leur rendre les devoirs funèbres et qui sont parfois si inconnus, qu’ils sortent de ce monde sans y laisser une personne qui ait conservé leur souvenir.

A la vérité, l’Eglise ne les oublie pas. Tous les jours, et à tous les instants du jour, elle offre, sur tous les points du globe, le saint sacrifice de la messe pour tous les trépassés ; par conséquent, il n’y a pas pour sa charité d’âmes délaissées. Sa sollicitude s’étend à tous les justes, et ses prêtres ne montent jamais à l’autel sans appliquer les bienfaits de la Rédemption aux âmes qui souffrent.

Mais, indépendamment de cette commémoration en quelque sorte intime et secrète, il était bon qu’il y eût tous les ans une commémoration publique et solennelle. L’Eglise affirme par là sa foi, et cette manifestation ravive dans les fidèles le souvenir de ceux qu’ils ont perdus et les empêche de laisser leur zèle se refroidir à leur égard. Il n’y a d’ailleurs rien de meilleur pour faire revivre l’esprit de famille et en resserrer tous les liens, que d’appeler tous les membres à un jour donné sur la tombe de leurs parents.

On le voit, la vraie fête des morts, ce n’est pas la laideur, la décadence et la monstruosité, mais la beauté et la grandeur spirituelle de notre religion, beauté et grandeur qui élèvent notre race au lieu de l’enlaidir physiquement et moralement comme le fait Halloween.