Dégueulasse !

La dernière publicité Darjeeling qui s’exhibe dans les gares, montrant une paire de sous-vêtements et un vieux ventre flasque et flétri, est une insulte de plus faite à la beauté et à la féminité.

Sous couvert d’ouverture et de respect de toutes les femmes, Darjeeling s’inscrit dans cette époque qui prétend combattre le « body shaming » avec du « body positive » ; en français : faire l’apologie des moches et de la mocheté pour ne pas complexer les moches avec des photos de femmes belles et féminines.

Les femmes féminines, les femmes élégantes, les femmes racées, non seulement ne sont plus représentées par ce qui est promu en terme de physique et de féminité, mais en plus elles doivent être agressées par l’exposition publique des méfaits du temps et du manque d’entretien sur le corps des femmes.

Il s’agit, littéralement, d’une campagne d’affichage visant à rabaisser les femmes, à leur faire croire qu’elles ont tort de vouloir chercher à (se) plaire, à leur envoyer cet indécent message : vous êtes belles et vous nous gonflez, disparaissez, place aux boudins !

Car faire de la publicité pour des femmes abîmées, enlaidies ou négligées, ce n’est pas qu’un tue-l’amour et ce n’est pas non plus un progrès, c’est un acte politique révolutionnaire qui vise à renverser les canons de la beauté et les modèles de féminité ; un acte politique révolutionnaire dont l’un des buts est d’ailleurs la disparition de la féminité, ce qui est cocasse pour une marque de lingerie, même si notre époque lamentable prétend que le port de la lingerie est unisexe.

En effet, faire l’apologie de la beauté, de l’élégance, du charme et de la féminité, cela tire les femmes et les futures femmes vers le haut, et si des femmes – l’immense majorité – n’atteignent pas la perfection, c’est bien normal, il en est de même chez les fans de football pour prendre un exemple extrême qui illustre bien ce que je veux dire : le modèle c’est Lionel Messi, et même si quelques hommes seulement par génération peuvent prétendre se rapprocher de son niveau, c’est un exemple pour tous les autres joueurs de football amateurs et même professionnels qui se servent de cet exemple pour se tirer vers le haut, pour aller chercher et donner le meilleur d’eux-mêmes. Si du jour au lendemain, par contre, on explique à tous les futurs Lionel Messi de la terre que le modèle de leur discipline est désormais un petit gros qui vomit pendant un fractionné, vous tirez les futurs Messi – et tous ceux qui les auraient admiré – vers le bas, vers la médiocrité, voire vers l’abandon du football ou de l’envie de se donner pour ce sport. De même, pour les femmes à qui sont présentés des modèles positifs, cela les pousse naturellement à bien se tenir et à bien s’entretenir. Or si on présente des modèles et des mannequins obèses et dégueulasses (comme Nike par exemple) et qu’on affiche ces corps difformes et inesthétiques, on va leur adresser ce message : voilà, femmes, ça, c’est vous ! Et ces femmes auront alors une tendance à se laisser aller, à se négliger, à être persuadées que vouloir être belles ou distinguées, c’est quelque chose d’anormal ou d’oppressif. Tout est une question d’exemple. Ce qu’on donne en exemple à travers ce genre de publicités, c’est la laideur, c’est une énième agression contre le bien et contre le beau.

Cette mode de l’enlaidissement des publicités et des modèles est une preuve de plus de la guerre que le féminisme mène à la féminité, j’espère qu’il y aura de plus en plus de femmes anti-féministes dans le débat et dans le combat ces prochaines années, c’est primordial pour la santé mentale des générations de femmes à venir.